Visite d'Ariane Group aux Mureaux
- Baptiste Bourdeille et Eliott Anglade
- 16 janv. 2018
- 3 min de lecture
Le mardi 16 janvier, nous sommes allés en visite durant toute la matinée sur le site d’ARIANEGROUP, la filiale aérospatiale d’Airbus, notamment en charge du programme ARIANE. Notre visite s’est déroulée aux Mureaux, où ils possèdent des structures d’assemblage de la fusée.
Cette entreprise est européenne, en effet 12 pays de l’union européenne participent au projet.
Nous avons donc pu découvrir une partie des coulisses de ce programme spatial ambitieux, rappelons que ce programme Ariane fut lancé en 1979 avec le lanceur Ariane 1, le modèle actuel étant Ariane 5. Aux Mureaux, c’est le 1er étage du lanceur qui y est fabriqué et assemblé, il est ensuite acheminé vers le Havre par transport fluvial et poursuit ensuite un acheminement maritime vers Kourou en Guyane Française, où se trouve le site de lancement, afin d’y être assemblée au reste du lanceur. Les différentes parties de la fusée qui sont fabriqués dans différents pays d’Europe sont toutes acheminées vers Kourou où l’assemblage final est effectué. La construction du bâti moteur est également assurée aux Mureaux, en salle blanche, c’est un vrai travail de précision auquel les poussières ne doivent pas se mêler. Toutes ces pièces sont assemblées à la verticale, c’est pourquoi l’usine est un bâtiment cathédral très haut.
Les fusées permettent d’envoyer des satellites dans l’espace, et grâce aux progrès de la science, les lanceurs sont de plus en plus performants et efficaces ce qui permet une prise en charge de satellites de tailles plus importantes, Ariane 5 peut en effet être chargée de 12 tonnes.
Au décollage celle-ci près de780 tonnes, elle est très chargée à cause des boosters qui servent principalement au décollage, et qui se vident au bout de 2min30 (en effet ils se vident au rythme de 2t /sec), mais ce n’est pas la seule propulsion de la fusée il y a aussi un moteur de type Vulcain qui opère seulement 10% de la puissance.
En ce moment le groupe aérospatial travaille sur le lanceur des 15 prochaines années: Ariane 6. Afin de toujours progresser dans la science de l’espace et d’envoyer de plus en plus de satellites en orbite autour de notre planète.
Comme on peut s’en douter, ce genre d’opération est très couteuse, entre 120 et 150 millions de dollars par lancement, sans compter le coût de transport. Néanmoins, l’investissement est rentabilisé au bout de seulement deux années. Cette rentabilité explique donc le développement et l’accroissement du nombre de lancers par an, notamment aux Etats Unis où de riches investisseurs se lancent dans la construction de fusées. Une quarantaine de lancers ont lieu chaque année aux Etats-Unis contre une quinzaine en Europe, dont 7 sont effectués par Ariane 5, car deux autres programmes de lanceurs européens existent.
Cette visite fut donc très enrichissante et nous a permis de comprendre l’enjeu des lancements de satellite en perpétuelle avancée technologique.
Et comme le hasard fait bien les choses, notre chauffeur de bus nous a appris qu’il a travaillé durant de nombreuses années pour l’armée de l’air au sein de laquelle il était radariste, c’est la surveillance de l’espace aérien et le contrôle de la sécurité de la mise en orbite. Des capteurs sur la fusée renvoient le signal des emetteurs placés au sol a plusieurs checkpoint afin de suivre le chemin de la fusée. Il a eu le privilège de pouvoir assister à plus de 26 lancements, et on a pu sentir que cet homme était vraiment passionné par son travail et ce fut une chance que de pouvoir lui poser des questions et d’échanger avec lui.

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